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Le baobab est originaire d’Afrique tropicale. Il est souvent rapporté que les fruits du baobab étaient connus dès l’Égypte ancienne, certains prétendant même en avoir trouvé dans des tombeaux.
Cependant, les muséums de Paris et de Turin, supposés dépositaires de ces fruits, n’ont jamais confirmé leur présence dans leurs collections actuelles. De plus, les nombreuses fouilles archéologiques menées ces dernières décennies en Égypte n’ont pas révélé de fruits de baobab dans les tombes explorées. On lit également que des hiéroglyphes découverts près d’Assouan feraient référence à des fruits de baobab datant de 2 500 ans avant J.-C. Mais là encore, l’incertitude persiste, car aucune traduction récente n’a confirmé ce récit.
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Sommaire
Première mention européenne du baobab en 1592
Sans aucun doute, c’est en 1354 que les récits des voyages d’Ibn Battuta, célèbre explorateur arabe, mentionnent pour la première fois le baobab dans le bassin du Niger. Au XVIe siècle, les fruits du baobab étaient couramment vendus sur les marchés du Caire et utilisés pour leurs propriétés fébrifuges, bien qu’ils aient aujourd’hui disparu des étals.
Le premier Européen à décrire le baobab fut Prospero Alpino, en 1592, dans son ouvrage “De plantis Aegypti liber” (Livre des plantes d’Égypte). C’est dans ce même ouvrage que le nom « baobab » a été utilisé pour la première fois, sous la forme « ba hobab ». Ce terme a évolué au XVIIe siècle pour devenir « baobab ». Il est probable que « ba hobab » provienne de l’arabe « bu hibab », qui signifie « fruit aux nombreuses graines ».
Découverte des baobabs dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal par Michel Adanson
En 1750, Michel Adanson (1727-1806) découvre le baobab, alors appelé « l’arbre aux calebasses », dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal. À cette époque, Adanson était employé par la Compagnie des Indes et en poste à Saint-Louis du Sénégal pendant cinq ans. Ce botaniste français fut le premier à publier une description botanique détaillée de l’arbre, avec illustrations, en 1757, et à en rapporter des échantillons à Paris. Adanson fit alors le lien avec les fruits déjà décrits par Alpino en 1592 et nomma cet arbre « baobab ». Cependant, Carl von Linné et Bernard de Jussieu ne retinrent pas ce nom pour le genre de cette espèce et proposèrent à la place le nom scientifique « Adansonia » en l’honneur du botaniste.
À Madagascar, les premières descriptions du baobab furent publiées en 1605, présentant la variété Adansonia rubrostipa. Toutefois, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la présence de l’Adansonia fut confirmée sur l’île. Il fallut attendre 1952 pour que Perrier de La Bâthie propose une nomenclature assez complète, se rapprochant des huit espèces actuellement reconnues. Aujourd’hui, le document de référence sur la systématique du genre Adansonia est une révision publiée en 1995 par David Baum.
Sources :